ÉCOLE / ART / EUROPE DE L’OUEST / PAIX
Un workshop dirigé par Alain Willaume (collectif Tendance Floue).

Aurélie Baumann, CHANGEMENT INTÉRIEUR
Léa De Matteo, NEARNESS
Tara Dib, ABSENT
Martin Ferrer, CONFORT
Basile Gillium-Deynoux, US
Maëlle Helias, PAUSE COLLECTIVE
Sarah Majkowski, PHONÉTIQUE
Lison Vincent, COLLECTION BEAUX ARTS 2017
Emel Yollu, REPAIRE
Tim Sanglier, L'ÉTRANGER
Alexandre Vilvandre, ENJEUX LANGAGIER
et Juliette Segard, SATURÉ.

Avec la participation amicale de Julie Deutsch.
© Martin Ferrer
Textes
en bas de page
Aurélie Bamann

CHANGEMENT D'INTÉRIEUR
A travers ses photos prises dans le bâtiment de l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy, Aurélie Baumann met en avant le grand espace de ce bâtiment. Elle fait référence à l’espace du monde entier, pour évoquer aux réfugiés le fait qu’il y aura toujours des lieux où ils pourront être accueillis, car avant d’être chacun d’origines différentes, nous sommes tous des humains et nous sommes tous égaux.
Léa De Matteo

NEARNESS
J'ai voulu me placer au plus près de l'humain et quoi de plus honnête qu'un corps humain ? La nudite le rend vulnérable. C'est dans ce souci de vérité que j'ai produit une série photographique en noir et blanc.
Ces clichés présentent le corps dénudé d'une femme. Au-delà du sujet, c'est également un moment d'intimité que j'ai choisi d'exposer.
Ma volonté est de proposer un travail qui véhicule une esthétique qui m'est propre.
Le corps est ici mon sujet et avant tout un tremplin pour transmettre ma vision et mes convictions. Il ne s'agit en aucun cas de mettre en avant des idées provocantes ou même choquantes.
Tara Dib

ABSENT
J’ai choisi de me tourner vers les personnes qui ont dû quitter leur proches, familles, amis pour venir habiter Nancy, volontairement ou pas. Que ce soit par des grand-parents étrangers ou encore ceux qui sont nés dans un autre pays, ils sont d'une certaine manière raccrochés à leurs origines .
Ils auront toujours un lien avec leur pays.
Sans pour autant ne pas se sentir chez eux, ici à Nancy. 
Martin Ferrer

CONFORT
Être étudiant en école d'art, c'est avoir accès à de nombreuses salles chauffées jusqu'à tard le soir. Un vigile fait même des rondes pour surveiller le bâtiment. Parfois le soir, malgré l'autorisation de rester travailler jusqu'à 22h30, personne n'occupe les salles de l'école. Ce qui est mis en évidence ici, c'est l'espace et le confort disponible, qui vient en contradiction avec les problèmes de logements des réfugiés.

Basile Gillium-Deynoux

US
Le travail de Basile présente un couple lors d’un dîner ordinaire. En simple témoin, il a laissé les modèles se comporter le plus naturellement possible au cours de cette soirée. Il met en exergue la proximité, la complicité mais aussi la maladresse et la simplicité de cette situation, représentative de notre société occidentale : confort, télévision et nourriture urbaine et médiocre…

Les deux jeunes femmes ne font aucun cas du regard de l’autre et mangent sans chercher à « paraître ». Il n’est en aucun cas question ici de poses photogéniques. Elles se rencontrent, mangent et se rapprochent dans ce cadre intime où rien d’autre n’existe qu’elles-mêmes.

Maëlle Helias

L'école est, au delà des temps de travail, un lieu de vie où les étudiants échangent, partagent des moments simples du quotidien. Chacun est amené à cohabiter avec l'autre, aussi différent de nous soit-il.
Sarah Majkowski

Arriver dans un nouveau pays implique la découverte et l’apprentissage d’une nouvelle langue.
Pour enrichir son vocabulaire et permettre de mieux communiquer, ces photographies illustrent des mots du quotidien et privilégie la prononciation phonétique, la traduction française, et une version arabe littérale.
Une hiérarchie contrastante d’objets présente l’école d’un point de vu éclectique pour une vision à deux échelles.
Lison Vincent

COLLECTION BEAUX ARTS 2017
Une école d’art est un lieu d’expression, où les étudiants ont une culture étendue, beaucoup d’influences est de références. On s’y sent comme dans une « communauté ». Sous la forme de « photo de mode », j’ai voulu montrer la diversité des looks des étudiants d’une école d’Art, car selon moi, ces looks expriment une certaine liberté dans la manière de s’exprimer.
Emel Yollu

REPAIRE
Emel Yollu a souhaité montrer l'école, car ce lieu est tel un sanctuaire, il s'agit d'un endroit où on peut s'exprimer librement, dans lequel on vient avec enthousiasme. Normalement, l'école n'a pas vocation à être un lieu de plaisir, mais ici ce n'est pas le cas. Elle veut montrer que ce désir d'école, qui fut celui de nos grands-parents, qui est celui des régions pauvres ou malmenées de notre Terre, peut se réaliser. La valeur d'un être humain est la même, elle ne s'arrête pas aux frontières. L'éducation devrait être accessible à tous, et cette école est justement semblable à un foyer. Elle est accueillante. 
Tim Sanglier

L'ÉTRANGER
Qui de nous deux a le plus peur ? Tu as l'air perdu, tu déambules cherchant en vain un regard ou un appuie. Tu es là, au milieu, entre la voie de tram et la route. Tu ne t'en rends pas compte, c'est dangereux. Une silhouette noire dans la pénombre de la nuit en ferait pâlir plus d'un. Ton regard me glace le sang, mais plus je te regarde et plus j'éprouve quelque chose pour toi. C'est à ce moment que je comprend que tu as plus peur que moi.
Juliette Segard

SATURÉ
J'ai choisi de faire des photos quand il faisait beau pour donner à l'Ecole de la chaleur et des couleurs, pour permettre à l'esprit de voyager vers d'autres horizons. 
© Emel Yollu
© Emel Yollu
© Emel Yollu
© Tara Dib
© Tara DIB
© Tara Dib
© Tara Dib
© Tara Dib
© Tara Dib
© Tara Dib
© Tara Dib
© Martin Ferrer
© Martin FERRER
© Lison Vincent
© Maëlle Helias
© Maëlle Helias
© Maëlle Helias
© Maëlle Helias
© Maëlle Helias
© Maëlle Helias
© Tara Dib
© Tara Dib
© Tara DIB
© Emel Yollu
© Emel Yollu
© Emel Yollu
© DIB Tara
© Lison Vincent
© Lison Vincent
© Lison Vincent
© Lison Vincent
© Lison Vincent
© Lison Vincent
©Maëlle Helias
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Basile Gillium-Deynoux
© Tim Sanglier
© Tim Sanglier
© Tim Sanglier
© Tim Sanglier
© Tim Sanglier
© Martin Ferrer
© Lison Vincent
©Alexandre Vilvandre
© Sarah Majkowski
(workshop)بيان صادر عن ورشة عمل


في مجال التحقيق ودراسة حالة ما، يجب الأخذ بعين الاعتبار،المدرسة، طلابها، موظفيها، هندستها المعمارية، وبيئتها، ودعي المشاركون للتعبير عن تجربتهم الشخصية. بناء عليه طلب الاستاذ إجراء سلسلة من الصور تحاكي واقع المهاجرين اللاجئين في نانسي.
كما تم تعريف جزء من المقترحات التي كان من المقرر أن تكتمل في غضون معهد الفنون الموجود في أوروبا الغربية وفي زمن السلم.

وتشمل المتطلبات التعليمية لورشة العمل صور تغطي أساس العمل الفوتوغرافي "أنواع التصوير": الصورة، الهندسة المعمارية، الطبيعة الميتة، المناظر الطبيعية والعامية (مجموعة من الوثائق / البنود الممسوحة ضوئيا أو تصويرها).

Préambule/ Un Workshop pour s’adresser aux migrants. Un Workshop durant lequel nous allons, en tant qu’Étudiants, faire des photos, pour leur donner à eux, migrants, dont nous ne connaissons pas les noms. Nous n’en apercevons que quelques ombres médiatiques. Quelques nombres, quelques flux ou voies fréquemment empruntées. Le nombre de réfugiés accueilli dans chaque pays. Peut- être même dans chaque commune. Mais jamais un nom. Ils sont partis. Pour une raison, elle aussi, ignorée par la majorité, qui se trouve, dans notre pays, notre Europe, notre monde aseptisé et confortable.

Aux occidentaux/ Enroulés dans nos couettes, enrobés d’une chaleur douce, il est parfois peu tentant d’aller quérir l’information, le contact, vrai, frais, humain. Mais prenons garde, nous occidentaux. C’est cette pseudo-aisance, et ces paupières alourdies pour des écrans enrôlés. Une armée qui nous fatigue, nous endort, une armée qui désamorce la rage que nous pourrions avoir. Eteignons un peu, je vous en prie, levons-nous tôt chaque matin, et agissons. La guérison sera rude, nous sommes devenus trop mous. Incultes, débiles, superficiels. Cependant la maladie n’a peut-être pas atteint encore les profondeurs de notre organisme. Partiellement sclérosés pour le moment, il est encore temps. Ce chemin de guérison et de remise en action peut se faire. Non pas seul, entre occidentaux, mais ensemble, entre personnes victimes d’une oppression.

Concernant le Whorkshop/ Encore difficile de savoir comment s’adresser à ceux qu’on l’on a pas encore connu. L’Art, ça n’est peut-être pas le plus important selon la situation dans laquelle nous nous trouvons. Et nous avons conscience de la superficialité qu’on peut lui assigner, même s’il peut en fait être le fondement d’un nouveau mouvement. Nous avons tous essayé avec de bonnes intentions, de parler à des gens que nous ne connaissons pas. Et c’est assez mauvais pour le moment il est vrai, puisque nous sommes restés chez nous, pour vous parler à vous. C’est donc toujours centrés sur nous-mêmes que nous avons produit pour vous. Comment parler lorsqu’on se sent inutiles à des gens dans le besoin? Doit-on parler de confort, ou d’inconfort? La langue? Quelle langue?

À vous/ Ceci n’est pas une démonstration, ceci n’est pas l’étalage de choses faites par des étudiants dans une école d’Art. Nous sommes juste un peu malhabiles, et ne savons pas comment commencer. Ceci est une invitation, sincère, de notre part. Une invitation pour que l’on puisse partager, faire ensemble. Pour que l’on puisse trouver notre langue commune, et que l’on réussisse, ensemble, à regagner ce monde qui nous échappe à tous, à vous, à nous.

Alexandre Vilvandre
© Sarah Majkowosk
© Sarah Majkowshi
© Sarah Majkowshi
© Alexandre Vilvandre
© Juliette Segard
© Aurélie Baumann
© Alexandre Vilvandre
© Alexandre Vilvandre
© Alexandre Vilvandre
© Alexandre Vilvandre
©Juliette Segard
© Maëlle Helias
©Juliette Segard
©Juliette Segard
© Tim Sanglier
© Maëlle Helias
Alexandre Vilvandre

Enjeux Langagiers
En mal de mots, les couleurs, les formes, ne sont-elles pas langage commun ? Empruntons-les. Echangeons nos motifs, échangeons nos ornements. Ces choses sont visuelles, sensibles, et nous touchent sans mot. Elles sont sur nos vêtements, chez nous, sur nos bijoux, dans nos rues, échangeons-les et voyons ce que nous pouvons nous dire.
© Maëlle Helias
© Aurélie Baumann
© Lison Vincent
ÉNONCÉ DU WORKSHOP

En prenant, comme terrain d'investigation, l’école, ses étudiants, son personnel, son architecture et son environnement, les participant-e-s du workshop ont été invité-e-s à s’exprimer selon un angle personnel et critique. Il leur a été demander de réaliser une série d'images à destination privilégiée d’un public de migrants réfugiés à Nancy.
Le cadre de leurs propositions a été défini pour pouvoir être réalisé dans les limites d’une école d’art située en Europe occidentale et en temps de paix.

Les contraintes pédagogiques du workshop incluent que les photographies couvrent les principaux « genres photographiques » : Portrait, Architecture, Nature-morte, Paysage et Vernaculaire (collecte de documents / objets scannés ou photographiés).